the heaviness in my heart belongs to gravity.

on ne sait pas trop, si c'est un chien errant ou un véritable fantôme. transparent, invisible, des sourires qui ressemblent plus à des grimaces, qui tordent son visage en un rictus effrayant. des arcades sourcilières défoncées et des dents colorées de rouge. des mots aussi éphémères que sa présence, sans aucune personnalité. quand on lui parle, on a l'impression de parler à un mur, à quelqu'un qui écoute d'une oreille mais que ça repart de l'autre. parce que ses yeux sont toujours fixés sur le sol, concentré sur tout sauf ce qu'on lui dit. parce que ses épaules sont voûtées comme pour le protéger, par réflexe, des autres. on ressent de la pitié, on aurait presque envie de l'attirer contre nous pour lui offrir une étreinte qu'il n'a surement jamais eu dans sa vie. sauf qu'il s'échappe comme une anguille, comme du sable. personne n'a jamais vraiment réussi à l'attraper, à comprendre ce qui pouvait bien se passer dans sa tête. à part peut-être les membres de la pègre, ceux qui lui règlent son compte tous les soirs de la semaine sans interruption, ceux qui passent leurs nerfs sur le vilain petit canard de l'organisation, celui qui fait obstacle à tout le monde et qui ne produit pas de résultats assez satisfaisants. il n'y a jamais eu de résistance de sa part, parce qu'il a été entraîné à vivre de la sorte, à se prendre des poings dans le visage et dire merci après. c'est sans sourciller qu'il subit ses passages à tabac, qu'il formule les mêmes phrases qu'on lui appris jour après jour. "je vais chercher plus d'astres, pardonnez-moi, je ne fais pas mon travail assez bien, je le mérite." une figure de défaitisme comme on rencontre peu en l'espace d'une vie. quelqu'un dont la vie a été volé depuis le début par des gens sans scrupules, un enfant qui a dû grandir trop vite, oublier de s'amuser pour travailler à la place, travailler à sauver sa misérable vie pour ne pas finir au fond d'une rivière, avec de la vase lui rentrant par tous les trous. même si il aimerait que ce soit le cas, des fois, quand il se tient sur un pont, seul, les jambes pendant dans le vide. sans personne pour le retenir, personne pour le manquer vraiment. pas après les mensonges qu'il débite, les arnaques qu'il sort, les gens qu'il a vendu. parce que lorsque la panique s'empare de lui, il ne répond plus de ses dires. lorsque la pègre lui tombe dessus sans crier gare et qu'il n'a aucun astre dans les poches, c'est pitoyablement qu'il est prêt à lâcher la première personne qui passe comme sa prisonnière, pour la livrer à ses tyrans et espérer pouvoir passer la nuit sans la face trop amochée.

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ses cheveux, il les a colorés en concordance avec son prénom, qui signifie cendres verbatim. ainsi, ses boucles sont grises très sombres, au point ou certains croient même qu'il ne prend pas la peine de se laver la tête. la plupart du temps, il n'a pas assez pour se refaire une couleur, alors il laisse ses cheveux se décolorer sur du blanc très pâle, ce qui lui donne véritablement un air de vision fantomatique + il a une sorte de maladie qu'il a du mal à comprendre, quelque chose qui déforme son apparence physique et fout un peu les jetons à ses proches, ceux qui peuvent s'approcher de lui suffisamment pour voir son visage. le coin de sa bouche gauche est couvert de sortes de veines de couleur rouge qui s'étalent quelque peu sur sa joue, comme quelqu'un qui aurait été frappé par la foudre, électrocuté de l'intérieur. il a toujours blâmé ce petit défaut sur les passages à tabac régulier de la pègre. eux, ils s'amusent à dire que c'est une preuve que c'est bel et bien le démon qui l'a enfanté ( take a look ) + condamné depuis la naissance, les premières minutes qu'il a prit pour respirer furent les seules qu'il eut en guise de répit dans sa vie toute entière. accueilli par la pègre en tant que bambin, sans savoir comment dieu il était tombé dans leur repère en premier lieu, il a passé son enfance élevé par ces derniers. si élevé revient à être privé de nourriture, battu dés le moindre faux pas, introduit à l'art de vendre des êtres humains et des astres innocents à ses geôliers. il n'entretient qu'une haine sourde et enflammée envers la pègre, malgré qu'il doive son éducation aux membres de cette dernière, pour avoir ruiné son avenir, son comportement et sa chance de pouvoir se sociabiliser correctement. étant un lâche de nature cependant, il ferme sa fraise dés qu'il reçoit une leçon de ses supérieurs, les laissant le malmener du haut de ses 20 ans sans broncher. + maudit depuis son plus jeune âge, non seulement à cause de la pègre mais également du fait de sa propre existence, il est connu pour porter une poisse sordide à ses proches. si le fréquenter revient à se mettre en danger volontairement, essayer de le toucher revient à signer son arrêt de mort. les incidents peuvent aller du plus banal jusqu'au plus mortel, d'une simple jambe cassée à un soudain accident de voiture fatal. et à chaque fois, la faute retombe sur ses épaules, le blâme se conserve et s'ancre bien profondément en lui. il a maintenant compris que les gens s'en tiraient mieux sans le prendre dans leurs bras, et il évite les contacts physiques comme la peste. que ce soit se pencher soudainement sans raison pour éviter une accolade amicale ou tourner le dos directement à son interlocuteur pour l'empêcher d'introduire un quelconque geste physique envers lui, toute les excuses sont bonnes pour fuir la chaleur humaine.