Angry? Hungry? Yes, I'm hangry

Une sensation soudaine, une respiration, une seule, haletante, incompréhensible, suivie de pleurs. Les cris qui en suivent sont félicités, tout le monde est content, et elle est née la petite Seulgi. Et c'est un beau moment pour tous, sauf pour la principale intéressée qui ne s'en souviendra pas, moment non filmé alors que pourra-t-elle dire de cela ? A part rapporter des dires ?

Premier souvenir, une scène floue, son frère, sa mère, elle ne comprend pas tout mais ils semblent énervés, et elle ne comprend pas pourquoi il y a tant de cris, elle n'a sûrement jamais su, et cela l'intrigue. Puis elle se réveille, était-ce un cauchemar ? Etait-ce un rêve prémaunitoire ? Que peut-elle déduire d'un rêve aussi flou ?

Elle a grandi la jolie fleur à sa famille, elle a fait ses études, travaillant sagement, suivant le chemin que l'on a tracé pour elle, elle ne sort pas du moule, elle s'accomode, et ses parents en sont fiers, ils pensent l'avoir bien nommée, se disant que c'est ce qui l'aidera à l'avenir. Ils pensent ainsi mais Seulgi se dit simplement qu'elle a travaillé dur pour tout ça, ne croyant pas au destin, elle s'acharne pour obtenir ce qu'elle désire, et elle remarque simplement que ses efforts payent.

Un univers flou, elle adopte un nouveau réflexe et regarde ses mains qui lui semblent bizarres ; elle compte et voit qu'elle a six doigts. Un rêve. Serait-ce un rêve lucide ? Elle regarde autour d'elle et voit sa mère, puis son frère, ils crient, c'est la même scène. Les pleurs, les cris, les bruits qui s'entremêlent et la confusion qui la gagne. Elle sait que tout est faux, mais la panique gagne aussi, que doit-elle faire ? Elle n'entend pas les paroles prononcées, elle ne distingue pas les traits, ni les murs qui se fissurent pour laisser place à une explosion.

Elle est diplomée, elle commence son travail, elle adore ce qu'elle fait, ses études l'on plues et maintenant elle sait pourquoi tous ses efforts ont été fournis. Elle n'avait pas pu tenir son blog où elle postait ses histoires mais elle a pu tenir son journal intime, elle ne pouvait pas sortir mais a pu enfin obtenir un métier stable qui lui plait. Comme on dit il faut des sacrifices dans la vie, et elle a tojours pensé mériter ce qu'elle possédait, que les contreparties avaient toujours été suffisantes, même si le doute commence à grandir.




Une douleur dans la poitrine, une légère douleur qui fait paniquer mais qui s'évade trop rapidement pour laisser des traces de panique dans sa mémoire, elle oublie; elle oublie rapidement et continue ce qu'elle faisait. Son travail est sa principale préoccupation et d'un coup, sans 'en rendre compte, elle pense à son bonheur personnel ; cette chose à laquelle elle pensait de temps à autres commence à prendre une plus ample place, elle y pense, encore et encore.

que faire si je suis seule ? comment vivre ? suis-je vraiment heureuse ?

Trop de questions, un trop plein qui la fatigue, et elle ne sait plus où elle en est alors que tout lui semble si logique.

j'ai peur, je ne sais pas, ne peux-tu pas m'aider toi ?

La fumée qui sort, ses poumons qui se vides avant de se remplir à nouveau, les molécules de son corps qui sactivent pour lui apporter un semblant de sénrénité et de bien-être ; et elle ne veut pas s'arrêter, la cigarette se consumme, in diquant la fin de cette période de bien-être et Seulgi elle ne veut pas venir à bout de ce rouleau, alors elle s'allume une deuxième clope.

ils sont où ? je ne les trouve pas

Une dernière bouffée dans cet air bien trop froid avant de rentrer dans son appartement pour se poser devant son ordinateur et commencer son rituel quotidien, écrire sur son ordinateur ses idées et entretenir son journal intime sans manquer un mot, une pensée, une seule chose qui aurait pu lui arriver, quitte à passer plusieurs heures devant cet écran qui lui abimera sûrement les yeux.