Son nom de scène est Rain ((oui, il s'est pas foulé)) - Toujours en train de crier - C'est le seul de l'appart à avoir un dressing ((qui fait la taille de sa chambre)) - Il hurle et se barre en courant lorsqu'il voit la moindre araignée ((ou mouche)) - Il joue de la guitare et du piano depuis qu'il a douze ans et a d'ailleurs les deux chez lui - Il a loupé son permis quatre fois ((et ne l'a toujours pas)) - Il a peur du noir et ne peux pas dormir sans veilleuse sauf s'il dort avec quelqu'un - Il a des troubles alimentaires - Il passe une heure quarante-cinq dans la salle de bain tous les matins - Il croit depuis toujours qu'il possède des dons exceptionnels parce qu'il est fils d'une étoile - Il passe son temps à nettoyer l'appart de fond en comble - Il ne supporte ni les hopitaux ni la médication et est parfois sujet à des crises d'angoisses et des cauchemars à ce sujet - Il a eu recourt à la chirurgie esthétique ((contre son gré)) - Son premier album est double disque de platine - Il fait une pause dans sa carrière mais continue à écrire des chansons - Il a un poisson rouge nommé Némo qu’il rationne en nourriture parce qu’il le trouve trop gros ((pas étonnant quand on sait que tous ses colocs le nourrissent tour à tour en passant devant)) - Il est sorti avec Taylor Swift pendant 4 mois - ✧ Âge : 21 ans ✧ Occupation : Auteur-compositeur-interprète, danseur, mannequin et modèle photo à ses heures perdues. ((carrière entre parenthèses)) ATM : étudiant en philosophie
« Quoi, toi aussi tu pars ? » Le regard désolé de mon colocataire veut tout dire, je vais bel et bien être seul ce soir. Non pas que je me plaigne d'avoir vu Lune partir, en fait j'étais même plutôt ravi qu'il passe la porte et qu'il me dise de ne pas l'attendre quand je lui avais demandé s'il mangeait là ce soir. Toujours avec son sac bizarre sur l'épaule. Plus ça allait et plus je le prenait pour un espion, un sniper ou un gigolo. J'hésitais encore. Il était peut-être bien les trois. Je me met à geindre dans l'encadrement de la porte de la chambre de mon ami. « Hwanniiiiiie pourquoi tu pars ? Tu vas où ? Tu vas faire quoi ? » J'ai presque envie de m'incruster avec lui mais je suis absolument pas présentable et d'ici que je finisse de me rendre potable, il sera surement parti depuis longtemps. J'écoute sa réponse d'une oreille distraite en allant m'allonger à plat ventre sur son lit. « Pfff j'vais trop m'ennuyer. Quoi, t'y vas déjà ? » Il me sourit avant de s'en aller en me souhaitant une bonne soirée. Chiottes, je suis vraiment tout seul. Je sors fébrilement mon téléphone pour poster un demi-selfie sur instagram, faut pas abuser, je peux pas mettre ma tête entière dans cet état, je suis trop moche. Je me perds quelques minutes en rigolant face aux commentaires des gens avant de soupirer et de me retourner sur le dos en cherchant dans mes contacts qui est-ce que je pourrais bien inviter à passer la soirée avec moi. Mon doigt s'arrête sur son prénom. Oui, si je le supplie et que j'argumente un peu, il viendra surement, pas vrai ? Deux sonneries et il décroche enfin, je me redresse, aux aguets. « Andreas ? » Ma voix même est suppliante, je veux qu'il vienne. « Tu veux pas venir chez moi ce soir ? J'suis tout seul et puis y a la tempête et tout. Je te ferais à manger, j'ai plein de trucs. » Je fronce les sourcils et écarte le téléphone de mon visage pour le regarder, comme si je pouvais voir à travers. « Attends, t'es dehors ? Dans la tempête ? J'entends du vent là. Bon je t'attends à la maison, je vais faire à manger en attendant, viens vite avant de te faire enfouir sous une congère ok ? » Je raccroche précipitamment sans lui laisser le temps de dire non et je souris. Il va venir, pas vrai ? Je cours dans ma chambre, je me change rapidement, enfilant un jean noir et un sweat trop grand pour moi avant d'aller dans la cuisine et de commencer à préparer un immense wok de riz cantonnais qu'on ne finira clairement jamais, c'est pas avec les trois grains de riz que je mangerais que je vais l'aider à finir. Mais je me dis que j'en aurais pour la semaine ou alors je lui en donnerais à ramener chez lui tiens, ouais. J'entends la sonnette et je lui hurle d'entrer en finissant de tout nettoyer dans la cuisine avec un produit au citron qui sent ultra-bon. En relevant la tête, souriant vers lui, j'ai un mouvement de recul avant de jeter mon éponge pour me précipiter sur lui. « Mais... ? » Je pose mes mains chaudes contre ses joues rougies par le froid. Glacées. « Il fait si froid que ça ? T'es resté longtemps ? Qu'est-ce que tu faisais dehors d'abord ? » Je commence à lui enlever son manteau à moitié trempé. « Enlève tout là, c'est mouillé, je vais te passer une couverture. Ca va, franchement ? » Je pose mes grands yeux inquiets sur son visage. Il a l'air d'aller bien mais bon, la tempête c'est dangereux, ils l'ont dit aux infos. En plus il faisait quasiment nuit, je me demande ce qu'il faisait dans la neige là.
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✧ Âge : 20 ans (19.09) ✧ Occupation : étudiant en double cursus maths / théâtre. (demandez pas pourquoi lui non plus il sait pas) et modérateur sur des sites nc-18.
d'habitude tu regardais toujours ton téléphone avant de décrocher, mais il faisait si froid cette fois, et puis t'avais ton kit main libre, alors t'avais juste appuyé maladroitement sur le bouton rond avec tes doigts gantés et t'avais eu un long frisson d'inconfort en entendant la voix de ren. qu'on s'y trompe pas, t'aimais bien ren. plus que le reste de l'humanité du moins, mais vous comprenez, ren il t'appelait que pour te demander des trucs généralement. il t'avait dit de venir chez lui et t'avais même pas eu le temps de dire non qu'il avait raccroché. t'avais voulu rappeler pour lui dire que tu venais pas, t'avais pas envie, mais ton téléphone était tombé dans la neige ... et puis il s'était éteint.
super journée. soirée, en fait. il faisait nuit. et froid.
t'eus un long frisson, doublé d'un soupir long en fixant la neige et ça ne manqua pas de s'aggraver car bientôt une feuille glacée trouvait bon de venir s'écraser contre ta joue déjà mordue par le froid. bon, ok, ren habitait pas si loin, tu pouvais y aller. et puis t'avais pas envie de rentrer. et c'était trop loin. t'aurais le temps de mourir douze fois avant d'arriver à la maison, et avant que tes trois colocs commencent à se poser des questions.
ouais bah finalement le chemin de l'appart à ren était bien plus simple à faire, et puis t'étais glacé jusqu'aux os. si t'avais pas la grippe, cette fois - ou une sévère hypothermie - c'était bien que t'étais chanceux. touché par un genre de grâce divine même ! enfin. t'avais frappé, et t'étais entré quand il te l'avait demandé, en soi jusqu'ici c'était pas compliqué - t'avais juste manqué de mourir sur le chemin.
les choses se compliquaient par la présence de ren. déjà parce qu'il était approximativement trop grand et qu'il était déjà en train de te toucher. tu t'étais crispé, espérant qu'il abandonne, mais voilà qu'il avait retiré ton manteau et ... god. ren te rendait timide. il faisait crever le gamin super social que t'avais été et il arrivait même à te malaiser. super. ça promettait d'être une bonne soirée. d'autant plus que par ce temps c'était pas question de rentrer chez toi. en plus y avait du monde, tu voulais pas déranger. en plus d'être un lâche maintenant t'étais même un coincé. super. fallait croire que t'étais pas dans la catégorie des gens qui s'arrangent avec l'âge, comme tes parents, finalement.
ça va, ça va.
tu grommelles, en espérant qu'il lâche l'affaire, mais tu vendrais ton âme pour un bain chaud hein.
longue histoire.
partisan du moindre effort, moins t'as à parler et mieux tu te portes.
bon en fait, la bibliothèque m'agressait de mails pour que je rende un bouquin, alors j'y suis allé.
tu sors le-bouquin de sous ton manteau et le jette dans un coin.
bien sûr, c'était fermé.
bah ouais. tu croyais vraiment que les gens allaient venir bosser par ce temps ? fallait croire que le froid faisait congeler tes neurones.
ça sent v'la bon chez toi.
quitte à s'incruster, autant bouffer hein. il te devait bien ça, tu savais pas pourquoi mais c'était comme ça. ça pouvait pas être ta faute, cette histoire de sortie champêtre vers la mort. t'étais pas suicidaire hein.
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« ça va, ça va. » Je cours dans ma chambre pour accrocher son manteau sur un ceintre et je reviens aussi sec avec un plaid duveteux que je pose sur ses épaules avant de me planter face à lui, souriant, pimpant, prêt à m'amuser toute la soirée avec mon ami revêche. « longue histoire... bon en fait, la bibliothèque m'agressait de mails pour que je rende un bouquin, alors j'y suis allé. bien sûr, c'était fermé. » Je hoche la tête style je comprends, après tout c'est qu'un blizzard c'est pas bien méchant, moi aussi je vais devoir l'affronter pour aller à mes partiels dans deux jours. Il jette son livre sur le comptoir de ma cuisine et je peux pas résister à l'envie de l'attraper et de le ranger dans un tiroir. Je viens juste de ranger quand même, j'ai pas envie qu'il me refoute le bordel à peine arrivé. « Ah... Ben oui, ils ont dit à la télé que tout était fermé, y a même pas de bus et tout. Je suis allé dehors hier on aurait dit l'apocalypse, je suis allé dans le seul café de la ville encore ouvert et ils ont dit qu'ils fermaient maintenant. » Je réalise à peine que je papote tout seul en faisant semblant de ranger des trucs déjà rangés. « ça sent v'la bon chez toi. » Je relève la tête, ravi de sa remarque et je me précipite vers mon plat de riz cantonnais pour lui en servir une énorme assiette. « Ben oui, je t'ai dit que j'te faisais à manger ! Tiens, t'en veux plus ? Tu veux du thé ? Ca va te réchauffer. Ou sinon un chocolat chaud mais avec le riz ça va être bizarre, je te préviens. » Je pose son assiette sur le bar avec une cuillère, oubliant l'espace d'un instant que les gens normaux ne mangent pas à la petite cuillère mais avec une fourchette. Puis je mets de l'eau à chauffer, pour le thé. Qu'il va prendre. Je suis distrait ce soir, je suis surtout content qu'il soit venu, de pas rester seul. J'aime pas être seul, je l'ai déjà trop été. Je me sers une petite cuillère à soupe de riz et vais m'asseoir à côté de lui pour en manger quelques grains, passant surtout le plus clair de mon temps à le trifouiller avec ma cuillère comme d'habitude. « On peut regarder un film si tu veux. T'avais laissé des trucs la dernière fois. » Etrangement, la présence d'Andreas m'apaise, mon énergie habituellement beaucoup trop débordante se retrouve canalisée. Surement parce qu'il me rend nerveux des fois avec son caractère bizarre. Je sais jamais vraiment ce qu'il va dire ou faire. Mais je l'aime bien quand même.
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du riz cantonais. ok. ça faisait des semaines que tu disais subtilement à freya que t'en avais un peu ta claque de bouffer des pizzas et de la mal bouffe, et que t'avais juste vraiment envie d'un gros plat de riz cantonais. et là, ren t'en servait une grosse plâtrée toute chaude faite maison. t'allais pleurer, tu le sentais. c'était à se demander si ren te surveillait ou s'il était pas télépathe. et... voilà que tu le détaillais, du coin des yeux, vachement sceptique quand même. mais bon, le hasard fait bien les choses, on suppose ?
ben oui, je t'ai dit que j'te faisais à manger !
ou alors tu lui avais simplement dit au détour d'une conversation que c'était ton plat préféré. et il l'avait retenu. c'était peut-être juste ça les vrais potes ? en vrai maintenant que tu y réfléchissais un peu t'avais strictement aucune idée de ce que pouvait être le plat préféré de ren, t'avais pas l'impression de l'avoir déjà vu manger quelque chose de plus gros qu'un olive.
tiens, t'en veux plus ? non, non, ça va aller mer- tu veux du thé ? ça va te réchauffer. ren, merci mais n- ou sinon un chocolat chaud mais avec le riz ça va être bizarre, je te préviens.
tu gonfles les joues en le dévisageant. mon dieu il parle trop, et trop vite, tu vas encore pas pouvoir en placer une, tu le sens déjà. tu soupires, détourne les yeux et hausse les épaules. il a l'air content, ren. il peut bien faire de toi ce qu'il veut, finalement, tant qu'il garde le moral. à croire qu'il a juste besoin de jouer à la poupée avec un autre être humain. ou quelque chose du genre. c'était moins glauque dans ta tête ... attendez mais c'est dans ta tête en vérité.
il prépare déjà le thé, alors que tu te débrouilles à manger avec la cuillère, t'ose simplement pas lui demander s'il a des baguettes, la dernière fois que t'as demandé à quelqu'un on t'a fait une imitation v'la raciste de l'accent chinois que tu n'as pas. du coup bon. est-ce qu'on fait un accent italien aux gens qui disent de ne pas couper les spaghettis ? non. voilà.
on peut regarder un film si tu veux. t'avais laissé des trucs la dernière fois.
il a l'air un peu calmé maintenant, et tu ne peux t'empêcher de soupirer un peu de soulagement. tu l'aimes bien ren, même s'il a une faculté presque malsaine à te mettre mal à l'aise. il est gentil, et puis il est quand même super attentionné. bon, peut-être un peu trop. et puis, on va pas se mentir, il est quand même vachement ... beau. et grand. mais un mec en psychologie t'a dit qu'on s'attachait plus aux gens beaux. tu sais pas si c'est vrai - tu sais pas non plus pourquoi il t'a dit ça - mais faut croire que ça marche avec ren. tu souris, et t'as l'air subitement très con. génial !
j'avais laissé que des films d'horreur. pour éviter que freya continuent à les regarder en boucle.
vague sourire un peu malaisé, tu te vois pas regarder un film d'horreur avec ren, t'es trop un fragile pour ça. remarquez, ça peut être drôle.
après, si tu veux, moi ça me dérange pas.
tu t'efforces d'avoir l'air super calme et absolument pas dérangé par le fait de flipper de ouf chez un mec chez qui t'es presque jamais allé, sans savoir comment il réagit à la peur. mais c'est clairement un échec.
Son nom de scène est Rain ((oui, il s'est pas foulé)) - Toujours en train de crier - C'est le seul de l'appart à avoir un dressing ((qui fait la taille de sa chambre)) - Il hurle et se barre en courant lorsqu'il voit la moindre araignée ((ou mouche)) - Il joue de la guitare et du piano depuis qu'il a douze ans et a d'ailleurs les deux chez lui - Il a loupé son permis quatre fois ((et ne l'a toujours pas)) - Il a peur du noir et ne peux pas dormir sans veilleuse sauf s'il dort avec quelqu'un - Il a des troubles alimentaires - Il passe une heure quarante-cinq dans la salle de bain tous les matins - Il croit depuis toujours qu'il possède des dons exceptionnels parce qu'il est fils d'une étoile - Il passe son temps à nettoyer l'appart de fond en comble - Il ne supporte ni les hopitaux ni la médication et est parfois sujet à des crises d'angoisses et des cauchemars à ce sujet - Il a eu recourt à la chirurgie esthétique ((contre son gré)) - Son premier album est double disque de platine - Il fait une pause dans sa carrière mais continue à écrire des chansons - Il a un poisson rouge nommé Némo qu’il rationne en nourriture parce qu’il le trouve trop gros ((pas étonnant quand on sait que tous ses colocs le nourrissent tour à tour en passant devant)) - Il est sorti avec Taylor Swift pendant 4 mois - ✧ Âge : 21 ans ✧ Occupation : Auteur-compositeur-interprète, danseur, mannequin et modèle photo à ses heures perdues. ((carrière entre parenthèses)) ATM : étudiant en philosophie
Je me relève pour aller nous servir deux thés brûlants, je choisis soigneusement un thé que j'aime bien dans ma jolie boîte et je les pose sur le bar avec la boîte à sucre, pour lui, pas pour moi. Je souffle un peu sur mon thé, en le regardant manger, évitant autant que je peux de devoir me remettre à mon assiette. Je remarque rapidement que ça a pas l'air pratique avec une cuillère, alors je me relève pour aller attraper une fourchette dans le tiroir à couverts et mes doigts glissent sur des baguettes qui viennent du Japon, reliques de ma vie passée. Je jette un regard en coin à Andreas. Je sais même pas de quelle origine il est, si ça se trouve il est Japonais lui aussi. « Hé, Andreas, tu viens d'où ? Je veux dire ta famille et tout ça ? Enfin vu que t'es... T'as l'air. Asiatique quoi. Comme moi. » Je lâche les derniers mots du bout des lèvres. Pour être honnête Polaris ne manque pas d'asiatiques, en arrivant je me serais presque cru revenu en Asie, pourtant la culture ici ressemble plus à ce que j'ai vu à LA. J'attrape des baguettes et une fourchette et je vais poser mes coudes sur le bar, juste en face de lui en jouant avec tous les instruments devant mon visage. « Tu veux quoi ? » Je lâche un petit éclat de rire avant de récupérer mon assiette pour en jeter le contenu discrètement. Je me fais la remarque que wow, j'ai bien mangé et je fais tranquillement ma vaisselle. « j'avais laissé que des films d'horreur. pour éviter que freya continuent à les regarder en boucle. Après, si tu veux, moi ça me dérange pas. » Je fais les gros yeux en pensant que le simple mot film d'horreur me fait flipper. Le sang, les caves, les maisons hantées, les fantômes, les démons. Et le pire du pire, les trucs sur les hôpitaux psychiatriques, les hôpitaux tout court. Rien qu'en pensant aux scènes de tortures que j'ai déjà vues parfois pour faire plaisir à des amis à Halloween, j'en ai des frissons. Surement parce que la chose est beaucoup, beaucoup trop réelle à mon goût. Parce que je peux encore me souvenir du sentiment que ça fait, d'être l'objet d'expériences, d'être enfermé, d'être privé. Parce que je me rappelle de la sensation des cathéters sous ma peau, du poison qu'ils m'injectaient par intraveineuse sans que je ne sache ce que c'était. Je secoue la tête pour chasser mes souvenirs et je déglutis difficilement en essuyant soigneusement mon assiette. Trop soigneusement. Je fais semblant d'être ultra concentré en fait. Histoire de pas croiser son regard, qu'il voit pas à quel point je me pisse dessus d'avance. « Euh. Oui, d'accord. Y a quoi ? T'as un truc de zombie ? » C'est le moment où on prie pour qu'il ne nous sorte pas un Saw. Je vais farfouiller dans le frigo et j'en sors un plat de Tiramisu à moitié grignoté. Enfin, il en reste carrément presque plus mais au fond ça me fait plaisir, ça veut dire que quelqu'un dans l'appartement l'a bien aimé. J'en sers une grosse part à Andreas avant de continuer ma vaisselle en mode fée du logis. En y pensant ça me fait rire un peu mais la vérité c'est que je peux pas vivre dans la crasse et surtout, surtout, pas ma cuisine. L'endroit sacré. Je relève subitement la tête. « Tu sais, je suis content que tu sois venu. Tu restes jusqu'à quand ? Tu dors ici ? » Je me vois déjà organiser des vacances avec lui et tout.
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hé, andreas, tu viens d'où ? je veux dire ta famille et tout ça ? enfin vu que t'es... t'as l'air. asiatique quoi. comme moi.
wow ce qui vient de se passer est super déprimant. ok, la question était tout à fait justifiée, et somme toute assez normale à vrai dire, t'allais pas en tenir rigueur à ren, mais préciser que t'avais l'air asiatique - pitié, t'avais pas juste l'air, tu l'étais, ça crevait les yeux, y avait pas de doute possible - et puis il essayait de se sauver derrière en faisant style la façon de faire était pas raciste. bon, en vrai tu lui en voulais pas du tout, t'étais tellement habitué, c'était même plus vexant. et puis tu savais que venant de ren c'était juste maladroit, simplement, il avait pas trop su comment tourner sa phrase, et c'était sorti comme ça. tant pis, au fond. tu l'avais gratifié d'un vague sourire en mettant un sucre... puis deux ... puis trois - ils étaient petits, ok ? - dans ton thé alors que tu détournais les yeux l'air de rien.
je suis né en chine, j'ai été adopté par un couple de français. toute ma famille légale est française, et puis... les biologiques on les a pas retrouvés.
un petit silence.
ils sont sûrement morts.
super plan pour casser l'ambiance, wow.
euh. oui, d'accord. y a quoi ? t'as un truc de zombie ?
un vague regard vers la pile de dvd qui auraient certainement prit la poussière si ren était pas aussi maniaque.
ouais ouais. mais au choix je préfère un truc de fantôme. le gore me... barbouille.
ça te retournait totalement l'estomac et t'étais trop mal après. t'avais clairement pas envie de gâcher le super riz cantonais préparé par les petits soins de ren. en tout cas, t'avais rien perdu de ton agilité à manger avec des baguettes. c'était un peu ironique de se dire que c'était ton père français qui t'avais apprit ça, et qu'il savait toujours mieux le faire que toi, mais tes parents avaient toujours été passionnés par la culture asiatique, en particulier la chinoise, ils avaient passé beaucoup d'années là-bas, et toi même avait vécu ta petite enfance dans ton pays de naissance.
t'avais à peine eut le temps de finir ton assiette déjà généreuse que ren te servait déjà le dessert, tout aussi généreux. ok, t'avais un peu que la peau sur les os - notamment parce que t'étais ce genre de gens qui prend pas un poc de graisse ... ni de muscles, ou alors super difficilement, du coup tu lorgnais un peu le tiramisu avec envie.
wow ren vas-y doucement, je vais exploser si tu continue.
ok. c'était chelou comme phrase, t'avais même pas capté, t'avais juste détourné les yeux.
tu sais, je suis content que tu sois venu. tu restes jusqu'à quand ? tu dors ici ?
en entendant sa question, tu jetais un regard à l'extérieur, et la tempête faisait rage, t'avais encore froid, comme si le froid s'était ancré au coeur de tes os, qu'ils avaient gelés, et que tu pourrais plus jamais les réchauffer.
j'en sais trop rien. j'me vois pas repartir par ce temps, en vrai, j'ai pas envie de crever dehors et qu'on découvre mon corps après une semaine quoi.
un silence, et puis un petit soupir de ta part, tu relevais les yeux vers ren, soudainement un peu timide, tu savais même pas trop pourquoi.
Son nom de scène est Rain ((oui, il s'est pas foulé)) - Toujours en train de crier - C'est le seul de l'appart à avoir un dressing ((qui fait la taille de sa chambre)) - Il hurle et se barre en courant lorsqu'il voit la moindre araignée ((ou mouche)) - Il joue de la guitare et du piano depuis qu'il a douze ans et a d'ailleurs les deux chez lui - Il a loupé son permis quatre fois ((et ne l'a toujours pas)) - Il a peur du noir et ne peux pas dormir sans veilleuse sauf s'il dort avec quelqu'un - Il a des troubles alimentaires - Il passe une heure quarante-cinq dans la salle de bain tous les matins - Il croit depuis toujours qu'il possède des dons exceptionnels parce qu'il est fils d'une étoile - Il passe son temps à nettoyer l'appart de fond en comble - Il ne supporte ni les hopitaux ni la médication et est parfois sujet à des crises d'angoisses et des cauchemars à ce sujet - Il a eu recourt à la chirurgie esthétique ((contre son gré)) - Son premier album est double disque de platine - Il fait une pause dans sa carrière mais continue à écrire des chansons - Il a un poisson rouge nommé Némo qu’il rationne en nourriture parce qu’il le trouve trop gros ((pas étonnant quand on sait que tous ses colocs le nourrissent tour à tour en passant devant)) - Il est sorti avec Taylor Swift pendant 4 mois - ✧ Âge : 21 ans ✧ Occupation : Auteur-compositeur-interprète, danseur, mannequin et modèle photo à ses heures perdues. ((carrière entre parenthèses)) ATM : étudiant en philosophie
J'esquisse un petit sourire ravi lorsqu'il attrape les baguettes entre mes doigts. « je suis né en chine, j'ai été adopté par un couple de français. toute ma famille légale est française, et puis... les biologiques on les a pas retrouvés. ils sont sûrement morts. » Mon sourire s'efface lentement de mes lèvres et mes mains ralentissent. Beaucoup. Trop. Je rince l'assiette, je la pose et je me retourne. Dos à lui, faisant semblant de m'affairer à autre chose, n'importe quoi. N'importe quoi pourvu que le trou béant au milieu de ma poitrine soit comblé, ou au moins qu'il ne puisse pas le lire sur mon visage. Ils sont sûrement morts. Ma mémoire me joue des tours et l'espace d'une seconde, je revois le visage de ma mère, la dernière fois. Juste avant qu'elle ne meurt, vraiment, elle. Mes yeux se remplissent de larmes alors je me dépêche de nettoyer le comptoir en faisant d'immenses gestes de mes mains tremblantes. J'ai pas envie d'y penser, à ma famille morte. J'ai pas envie de penser à ça, je préfère encore regarder un film d'horreur. « ouais ouais. mais au choix je préfère un truc de fantôme. le gore me... barbouille. » J'inspire vaillamment et je vais lui servir du dessert sans broncher de peur de me trahir, de devoir lui parler. Je finis par me racler la gorge en évitant son regard et je file faire l'inventaire de la pile de dvd, les retournant un par un, l'air concentré. « Truc de fantôme, y a paranormal activity là. Ca a l'air... Enfin y a des fantômes ils disent que c'est une maison hantée, on met ça ? » Sans attendre sa réponse, je m'empresse d'aller glisser le cd dans le lecteur parce que les autres films avaient juste l'air ho-rri-bles. Style avec des monstres, de la torture, des hôpitaux, ça me fait frissonner rien que d'y penser. Et puis, je retourne dans la cuisine, et je me sens un peu mieux parce que j'ai pas de raison de me sentir mal. Parce qu'Andreas, il est là. Je finis rapidement ma vaisselle avant de profiter d'un moment d'inattention de sa part pour nettoyer le bar. « j'en sais trop rien. j'me vois pas repartir par ce temps, en vrai, j'ai pas envie de crever dehors et qu'on découvre mon corps après une semaine quoi. » Je ris légèrement. Il va rester. « T'as raison, c'est mieux que tu restes. En plus y a plein de chambres, personne est là en ce moment, je sais pas où ils sont tous passés. Je suis tout seul, j'ai l'impression d'être revenu à quand j'avais pas de colocs. J'aime pas trop ça. » Ca y est, je suis redevenu le Ren de d'habitude, comme si rien ne s'était passé. Le fait qu'il dorme ici m'a rendu mon énergie peut-être bien encore plus éclatante qu'avant. Je vais pas être seul cette nuit. Je suis rassuré. Et puis je crois son regard, il a l'air sérieux. Il est toujours sérieux. « j'suis content de te voir, moi aussi. » Mes lèvres dessinent un sourire sur mon visage. Ravi, excité, j'ai un élan d'amour pour Andreas qui représente certainement une des personnes que je préfère à Polaris. J'attrape nos thés et je fuis vers le salon. C'est pas son genre de dire des trucs comme ça, il est bizarre Andreas. Mais c'est pour ça que je l'aime bien. « Eteins la lumière en passant ! Ca va commencer. » C'est surtout moi qui viens d'appuyer sur le bouton play. J'attrape mon plaid au bout du canapé pour m'installer tranquillement, en tailleur, au chaud. Puis j'en passe un bout à Andreas aussi, quand même. « Tiens, c'est pour pas avoir froid. En plus, tu reviens de dehors toi. T'as pas encore trop froid là ? Tu peux prendre une douche si tu veux. Mais moi je regarde le film. » Remarque totalement déplacée bien que je ne m'en rende absolument pas compte. Je suis soudainement emballé par une soirée film d'horreur. Mais le générique me fait vite déchanter et tout sourire disparait complètement de mon visage livide.
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Andreas Lacroix
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✧ Arrivé le : 08/10/2017 ✧ Messages : 232 ✧ Avatar : xu minghao ✧ Crédit : baton ✧ Multicompte : eden # lune # delilah. ✧ Fiche : aesthetic boy + don't listen ✧ Couleur : #6b90ad ✧ Thèmes : drowning - eden ♪ ✧ Rps en cours : clyde + ren + won ha t'as pas d'excuses pour être un con andreas, pas d'excuses pour détester le monde. et pourtant c'est comme ça. au fond, t'es un ange, incapable de s'accorder le droit de réaliser ses rêves. tu voudrais jouer, tu es trop timide. tu voudrais danser, tu es trop maladroit. tu voudrais aimer, tu es trop perdu. et au milieu de ça, t'es que le gamin perdu qui cherchait désespéramment d'où il venait. sans réponses.
∗ ∗ ∗
✧ Âge : 20 ans (19.09) ✧ Occupation : étudiant en double cursus maths / théâtre. (demandez pas pourquoi lui non plus il sait pas) et modérateur sur des sites nc-18.
t'as raison, c'est mieux que tu restes. En plus y a plein de chambres, personne est là en ce moment, je sais pas où ils sont tous passés.
c'est con mais sa remarque te file un petit frisson désagréable. t'imaginais juste pas qu'il te proposerait la chambre de quelqu'un d'autre. le canapé t'aurais très bien allé. ou le sol de sa chambre, ou la baignoire, peu importe. tu voulais juste pas t'aventurer sur le terrain de quelqu'un d'autre, c'était vachement bizarre, et puis dormir tout seul à un endroit que tu connaissais pas plus que ça ? merci mais non merci. surtout pas après un film d'horreur.
je suis tout seul, j'ai l'impression d'être revenu à quand j'avais pas de colocs. j'aime pas trop ça.
ok ren est trop mignon. c'est pas souvent que tu te dis que quelqu'un est mignon, mais là tu peux juste pas faire autrement. il te suffit de le regarder, avec son air tout triste, n'importe qui serait obligé de céder. et puis, ren, tu sais bien qu'il a vécu des trucs difficiles. et au fond tu comprends, t'as beau préférer vivre tout seul dans ta chambre, tu te sens bien plus en sécurité si y a quelqu'un dans la pièce d'à côté, c'est peut-être con comme sentiment, mais c'est comme ça. on te changera pas, au final.
t'es à peine installé tranquillou sur le canapé, dans le noir, que c'est à peine si ren vient se coller contre toi et te tend un bout de plaid. ça tombe bien parce que tu crèves de froid, et puis...
t'as pas encore trop froid là ? tu peux prendre une douche si tu veux. mais moi je regarde le film.
super, un moyen de t'enfuir ! les crédits de débuts te mettent déjà mal à l'aise, genre les plans filmés et tout ... ouais non très peu pour le fragile que tu es. tu toussotes et tu te décales de ren, un peu mal à l'aise mais il est mignon, donc ok il a le droit de te coller. c'est décidé. faut croire que tu lui confies un pass spécial, un peu comme avec freya. freya des fois il vient pioncer dans ton lit, juste parce qu'il peut, et qu'il a envie, toi t'as rien demandé à personne.
je crois que je vais aller prendre une douche vite fait ouais, j'arrive pas à me réchauffer.
tu te relèves, lui jette un regard un peu désolé, tu vas devoir le laisser tout seul devant le film, mais il a l'air super déter, faut croire qu'il a pas peur, tant mieux pour lui. tu papouilles ses cheveux au passage, tu sais même pas pourquoi tu fais ça, peut-être que t'as juste pas envie de le laisser seul, comme il vient d'en parler, peut-être que ton coeur se serre un peu quand t'approches de la salle de bain et. ho c'est un placard. mauvaise porte. la deuxième sera sûrement la bonne.
j'compte sur toi pour me raconter c'que j'aurais raté.
et sur ce tu files dans la salle de bain, tu utiliseras une des serviettes qui traîne, tant pis pour son propriétaire, t'as pas envie d'embêter ren une fois de plus. on verra plus tard.
Son nom de scène est Rain ((oui, il s'est pas foulé)) - Toujours en train de crier - C'est le seul de l'appart à avoir un dressing ((qui fait la taille de sa chambre)) - Il hurle et se barre en courant lorsqu'il voit la moindre araignée ((ou mouche)) - Il joue de la guitare et du piano depuis qu'il a douze ans et a d'ailleurs les deux chez lui - Il a loupé son permis quatre fois ((et ne l'a toujours pas)) - Il a peur du noir et ne peux pas dormir sans veilleuse sauf s'il dort avec quelqu'un - Il a des troubles alimentaires - Il passe une heure quarante-cinq dans la salle de bain tous les matins - Il croit depuis toujours qu'il possède des dons exceptionnels parce qu'il est fils d'une étoile - Il passe son temps à nettoyer l'appart de fond en comble - Il ne supporte ni les hopitaux ni la médication et est parfois sujet à des crises d'angoisses et des cauchemars à ce sujet - Il a eu recourt à la chirurgie esthétique ((contre son gré)) - Son premier album est double disque de platine - Il fait une pause dans sa carrière mais continue à écrire des chansons - Il a un poisson rouge nommé Némo qu’il rationne en nourriture parce qu’il le trouve trop gros ((pas étonnant quand on sait que tous ses colocs le nourrissent tour à tour en passant devant)) - Il est sorti avec Taylor Swift pendant 4 mois - ✧ Âge : 21 ans ✧ Occupation : Auteur-compositeur-interprète, danseur, mannequin et modèle photo à ses heures perdues. ((carrière entre parenthèses)) ATM : étudiant en philosophie
Les yeux rivés sur l'écran, je suis déjà angoissé rien que par l'ambiance du truc. Les images verdâtres de la caméra infrarouge là, c'est horrible. Au premier moment critique je vais craquer. Et puis je le sens s'écarter et se lever. « je crois que je vais aller prendre une douche vite fait ouais, j'arrive pas à me réchauffer. j'compte sur toi pour me raconter c'que j'aurais raté. » Je le suis des yeux, choqué, paniqué. Pour être je pensais vraiment, vraiment pas qu'il irait prendre une douche. Et j'avais surtout pas pensé au fait qu'il me laisserait tout seul devant le film d'horreur, avec le bruit du vent pour seul compagnon, sous mon petit plaid. « Ah ! Euuuuh ouais... » Je me recroqueville au fond du canapé et le film commence alors que j'entends l'eau de la douche commencer à couler. Pitié qu'il se dépêche. Au fond, j'avais envie qu'il ait bien chaud alors ça valait surement le coup que j'regarde un peu le film tout seul, pas vrai ? Mes mains agrippe le plaid comme si ma vie en dépendait et plus les minutes passent, plus je le remonte sur moi, jusqu'à ce qu'il soit contre mon visage, juste au cas où j'ai besoin de subitement me cacher les yeux. Le coeur battant lorsqu'un lustre bouge tout seul, trop violemment pour que ce soit naturel. « Oh non, oh non, oh non. LA MAISON DANS LE FILM ELLE EST HANTÉE C'EST SUR, Y A UN LUSTRE QUI BOUGE TOUT SEUL. » L'absence de musique m'angoisse, on n'entends que la respiration des gens devant la caméra. Et pour être honnête, ça ressemble pas vraiment à un film, on dirait plutôt une histoire vraie, ce qui me fait carrément flipper. Et puis, ça arrive si soudainement que je lâche un long cri. Je me retrouve dans le noir complet, tout tremblant, la télé s'est vraiment éteinte toute seule là, c'est pas une blague. Je savais bien que c'était pas qu'un film, y a vraiment un esprit vengeur qui est là pour nous tuer. « Non... » Je reste un instant là, pantelant, à essayer d'y voir quelque chose dans le noir, paralysé par la peur avant de me relever en trombe, de tomber par terre en m'éclatant violemment le genou contre le carrelage et d'aller jusqu'à la porte de la salle de bain à quatre pattes. Les larmes roulent sur mes joues, je peux pas m'empêcher de chouiner comme un gosse. Je vois déjà les gros titres Meurtre des plus étranges dans les Clématis, pas de signes d'infraction, surement un suicide. ILS DISENT TOUJOURS ÇA. Je m'appuie contre la porte de la salle de bain, j'ai même pas d'arme pour faire face à l'obscurité ambiante et j'ai vraiment, vraiment peur du noir. C'est ma hantise absolue si on oublie les hôpitaux. Mon coeur bat trop fort et trop vite dans ma poitrine, tellement que j'ai l'impression qu'il va en tomber. Je peux pas m'arrêter de pleurer à chaudes larmes et mes sanglots m'empêche de prononcer quoique ce soit, de lui demander de m'ouvrir même. Je ne suis capable que d'attraper mes genoux et d'enfouir ma tête dedans. De me recroqueviller comme si je n'étais pas là. Et peut-être, peut-être que je ne serais vraiment plus là. Qu'ils ne me verront pas.
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✧ Âge : 20 ans (19.09) ✧ Occupation : étudiant en double cursus maths / théâtre. (demandez pas pourquoi lui non plus il sait pas) et modérateur sur des sites nc-18.
voilà ce que t'entends, depuis la douche, tu roules des yeux, supposant que ren est finalement pas si courageux qu'il avait l'air de le prétendre. pas aussi détendu non plus de toutes évidences. tu continues à te rincer tranquillement et alors que tu sors de la douche, au moment où t'ouvres la porte de la cabine, la lumière s'éteint et ren pousse un cri à t'en glacer le sang.
...
et puis le silence. le silence le plus complet.
le noir te fait pas encore trop peur, mais le silence, le silence ça te terrifie. tu tâtonnes pour attraper une serviette et la nouer à ta taille, et puis tu tâtonnes pour trouver ton téléphone, te soufflant des petites paroles d'encouragement genre ça va aller, c'est juste une coupure de courant andreas, ça va aller, une chance pour toi, tu n'as rien vu du film, du coup tu n'es pas trop stressé par ça. mais tout le reste t'angoisse au plus au point, t'allume la lampe torche de ton téléphone et tu soupires un bon coup. tu saignes du genoux, t'as sans doute dû te taper dans un truc. c'est pas grave, c'est juste superficiel. t'évite juste de l'essuyer avec la serviette de peur que ren te hurle dessus.
ren d'ailleurs ? depuis le cri, tu l'entends plus, un nouveau frisson te grimpe dans le dos. dieu, si t'existes, fais que ren aille bien. c'est ce que tu répètes dans ta tête, comme une petite mélodie rassurante. et bientôt t'entends des sanglots étouffés contre la porte, un truc vraiment terrifiant. y a un truc qui t'inquiète vraiment dans les films d'horreur, et c'est bien les enfants. mais là ... non, après réflexion c'est sans doute ren. qui d'autre ça pourrait être, hein ? un fantôme ? pfiou ça existe pas les fantômes évidemment. tu serres un peu les poings, et la serviette contre toi alors que tu braques la lampe du téléphone sur la porte pour approcher doucement, tu sens l'obscurité derrière toi te lécher le dos et ça t'angoisse un peu plus. dieu merci il pleure, il n'y a pas que le silence. et finalement tu glisses tes doigts contre la poignée de la porte et tu la tires doucement vers toi, braquant la lumière sur ren, un ren tout piteux en fait.
putain. t'as juste envie de lui faire un câlin. mais t'es presque à poil, ça craint.
hé... hé, c'est moi. tout va bien, ok ?
tu t'accroupis, libérant son visage de la lumière froide pour poser ton téléphone à côté de lui, tu viens caresser ses joues pour effacer ses larmes en t'efforçant de lui faire un sourire rassurant.
c'est juste une coupure de courant, d'accord ? où sont les fusibles ? je vais aller voir.
tu pries pour qu'ils soient pas à la cave, parce que c'est encore en bonne position dans la liste des trucs flippants, la cave hein. et puis tu peux pas laisser ren ici, mais t'es pas sûr qu'il te suive au bout du monde dans cet état. et t'as froid à nouveau, putain. froid et chaud. t'es terrifié, hein. mais tu peux pas lui montrer, faut que tu lui fasses comprendre que tu le protégeras. tu sais même pas pourquoi, t'arrives pas à te convaincre toi-même.
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